Lorsque Facebook fit son apparition dans le paysage d’internet en 2009, nous nous sommes aperçues assez rapidement que, malgré l’information accrue, c’était un puissant média de communication à notre actualité de médiathèque. Nous étions au cœur des structures à même de proposer ce nouveau média, d’autant plus dans l’espace multimédia. Le partage et la diffusion rapide des informations sont des alliés dans nos missions culturelles. C’est pourquoi, toujours par tâtonnements et improvisations et de par mon statut, je me suis mise à gérer le Facebook de la médiathèque.
J’en fis un jardin culturel, heureuse de partager les dernières nouveautés sur les sujets les plus rares et pointus de tous bords et de dernière actualité. La littérature y avait bien sûr sa place, mais internet étant une mine d’information formidable : je l’adaptais à mes goûts personnels et ceux du public. De plus la pauvreté de notre fonds de vieux livres documentaires, trop cher à développer, décuplait cette soif de curiosité d’un puits de sciences. Internet est le média par excellence où navigue le plus souvent un animateur numérique.
C’est ainsi que j’ai pu faire une audience formidable à ce Facebook, avec des partages, des like et des commentaires élogieux. Malheureusement toute bonne chose a une fin : j’avais entièrement les commandes des publications : j’ai sans doute dépassé des limites sans m’en apercevoir. Ce travail de contrôle revenait à la responsable de la médiathèque.
Tout d’abord, ce n’est plus moi qui m’occupe du choix des publications, mais la responsable. Ensuite, elle a fermé l’ancien Facebook pour en créer un nouveau. Par certaines recherches, nous nous sommes alignées à la parution d’une page professionnelle. La responsable était quand même d’accord pour que j’use d’une manœuvre informatique pour garder le millier d’amis glanés sur la toile. Je continue aujourd’hui à publier sur Facebook, sous l’autorité de la responsable, ce qui se résume aux seules actualités de la médiathèque. Forcément un réseau social non alimenté régresse, et l’activité a perdu de son intensité. Il est clair que la responsable n’a pas le même temps que moi à diffuser des informations culturelles encyclopédiques, ni les mises en valeurs d’activités régionales.